Rencontre inattendue (PV Innocence)

Je courais vite... Très vite même. Si bien que mes pattes foulaient tellement rarement le sol que j'avais l'impression de voler. Le vent faisait "aplatir" ma fourrure et m'obligeais à laisse mes oreilles en arrière, cela réduisait mon champ d’audition mais cela ne l'a gênait pas plus que ça, son odorat et son ouïe suffisait amplement. En arrivant à la lisière des bois, pas loin du petit chemin de terre qui emmenait au pensionnat, je m'arrêtais près d'un buisson que je fis bruisser. J'avançais encore un peu, profitant de mes dernières minutes de la journée en tant que louve. Seulement, à force de m'approcher et du vent qui faisait tourner les odeurs dans tous les sens jusqu'à se qu'on ne puisse plus les sentir, je ne remarquais pas que quelqu'un me voyait. Je m'ébrouais et m'étirais pour faire craquer mes articulations pour avoir conscience de chacune d'entre elles pour ne pas avoir de complications lors de ma retransformation. Je commençais celle-ci, sans même me douter qu'une personne pouvait me voir en ce moment. Le grand craquement habituel de ma colonne vertébrale qui redevient droite et de mes bras et jambes qui s'allongent furent les seuls bruits que j'entendis. Après quelques secondes, je retrouvais ma forme humaine... Nue. Et oui, les vêtements ne disparaissent pas et ne réapparaissent pas comme ça lors d'une transformation, qu'elle soit de pleine lune ou pas. J'attrapais une sorte de grand manteau noir s'enfilant comme un pull sans fermeture à capuche que j'avais caché dans un arbre et l'enfilais après avoir mis une culotte. Je m'habillerais mieux une fois à l'internat. Je me tournais face au vent que je sentis dans une inspiration discrète. Quelqu'un était là. Merde ! Depuis quand était-il là ? M'avait-il vu nue ?

Le vent se leva et fit voler ma frange et le capuche de mon manteaux. Je fis face à un jeune homme roux de mon âge, un peu plus grand que moi. Il s'était avancé mais été resté à une certaine distance de moi mais c'était par sécurité et non par peur. Il planta ses yeux rouge foncés dans les miens. Ceux-ci faisait presque "peur" même si ils étaient nettement moins impressionnant que les miens. Aucun sourire n'éclairait son visage comme la fille aux cheveux rose... Hm... Mizu -si je me souvenais bien- que j'avais rencontré la veille. J'aurais pus apprécier ce mec... Seulement... Ses joues anciennement rouge prouvait qu'il m'avait vu nue... Soupirant, je l'écoutais quand même parler.

Bizarre ?! Un grognement animal monta dans ma gorge résonnant dans le cours silence qui s'était installé. Il avait eut raison de se mettre loin de lui, sinon, il aurait déjà eut un loup noir de la taille d'un petit poney sur lui pour lui faire ravaler ses paroles. Arrêtant de grogner, je tentais de me calmer, même si ce n'était pas forcement dans ma nature.


Oui, dire que ma transformation était bizarre, c'était, au fond, s'en prendre à moi, car c'était plus ma véritable nature et j'en étais fière. Quand au fait qu'il m'avait vu à poil, en fait, je n'en avait rien à faire, peut être un peu gênée mais je m'en fichais. Je voulais juste lui faire comprendre que je savais qu'il m'avait vu. Ce n'était peut être pas la façon la plus polie, certes, mais moi, polie, ce n'est plus vraiment moi.

Il semblait guère apprécier la façon dont je lui avait parlé et ce que je lui avais dit, il tiqua surtout sur le "rincé l’œil", mais c'était fait pour. Par contre, il parut vouloir faire quelque chose avant de me débiter toutes ses phrases, cela attisa ma curiosité mais je n'en dit rien.

- Je ne me suis pas rincé l’œil comme tu l'as si bien dis, c'est toi qui te trimballe nue dans la forêt, alors que je faisais tranquillement mes exercices ! -sa voix redescendit d'un ton et les traits de son visage qui s'était crispé jusqu'à présent s’adoucir- Et je m'excuse pour avoir dit que tu es bizarre, c'est juste que sur le coup ça m'a surpris, et tu m'as fait peur en faisant bouger ton buisson d'un seul coup tout a l'heure. Je suis bien plus... étrange... que toi....

Deux choses m'étonnèrent, d'une, qu'il s'excuse, c'était bien la première fois qu'on s'excusait de m'avoir traité de "bizarre" car ça, au fond, j'y était habituée. Bien que ceux qui le disait recevait une bonne correction de ma part. Ensuite, qu'il dise qu'il était plus étrange que moi. Je faillis le reprendre en disant "pas étrange, différente", mais je me dis que ce n'était pas la peine. Mais un détail fit que je ne posa aucune question. Un coup de tonnerre avait résonné. Je levais la tête vers le ciel qui s'était couvert.


[désolé, pas du tout d'inspiration pour le coup o.o]

Après avoir regardé le ciel, je baissais rapidement la tête, juste suffisamment pour croiser son regard. J'avais vu une petite lueur dans ses yeux... Un mélange de surprise et de soulagement... Enfin, je crois. Attends ! Il ne s'attendait tous de même pas à se que je lui saute à la gorge alors qu'il c'était excusé et avait tenté de s'expliquer. Je ne comprendrais jamais vraiment les humains d'aujourd'hui fasse à des personnes "différentes" comme moi. Je soupira et il baissa les yeux, il n'avait pas l'air d'avoir entendu mon soupire et tant mieux. Je ne me serais pas expliqué cent sept ans sur ça.


Il rougit. Je faillis en rire mais se moquer alors qu'il n'y avait rien de drôle aurait été puéril. Je le regardais alors... S'énerver contre lui même sans répondre. Il se corrigea alors avec une voix un peu moins calme que lorsqu'il avait posé sa question.

Il tourna les talons et sans même savoir si je le suivais ou pas, il partit à toute jambe vers... Quelque part. C'est fou comme ce mec monte dans mon estime. C'est rare de croiser quelqu'un qui est aussi "je m'en foutiste" que moi. Je souris et silencieusement, comme si les tas de feuilles sur lesquels je marchais avait été mis sur "muet", je mis à le suivre sans trop de mal et surtout sans trop savoir pourquoi. Mais il était déjà trop tard. La pluie c'était mis à tomber peu après notre départ. En moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, nous étions trempés. Après quelques minutes de marches, le peu de vêtements que je portais collai et épousait les formes de mon corps.

Mes oreilles se mirent à siffler violemment. Aïe. Parfois je détestais mon ouïe de louve. Qu'est ce qui lui prenait de crier comme ça ? Alors que mes oreilles tentait de se remettre du choc, le jeune homme, dont je ne connaissais toujours pas le prénom, m'attrapa par le poignet et se mit à courir. Je ne compris pas ce qu'il me dit à cause de mon ouïe encore défaillante mais je me contentais de courir aussi pour pas être à la traîne.

Spoiler: